Chapitre 2 : Fuir la Douleur
Le thérapeute a rencontré David en 2018, un homme de 35 ans luttant contre l’anxiété depuis l’université. Souffrant d’anxiété lors d’interactions sociales, il a été diagnostiqué avec un TDA et un TAG et a reçu des prescriptions pour Paxil et Adderall. Bien que le Paxil ait réduit partiellement son anxiété, David a changé de filière universitaire pour éviter les interactions sociales. De son côté, l’Adderall, bien qu’utile initialement, a conduit à une dépendance et une procrastination accrue.
Lors d’une visite à la clinique de santé mentale des étudiants de Stanford en 2016, le thérapeute a remarqué des brochures promouvant le bonheur avec des conseils simplistes, réfléchissant à la manière dont la société moderne valorise la poursuite du bonheur personnel. Cette tendance est analysée à travers le prisme de la psychologie et de la religion, où la quête du bien-être personnel prend le pas sur les valeurs morales traditionnelles.
Kevin, un jeune de 19 ans, illustre les défis de la parentalité moderne. Ses parents, craignant de lui imposer trop de stress, ont évité de lui fixer des limites, le laissant sans cadre ni structure. Cette approche reflète une tendance moderne à percevoir les enfants comme fragiles et à les surprotéger, pouvant conduire à des attitudes d’intolérance et de droit.
Sophie, une étudiante de Stanford, passe une grande partie de son temps sur les appareils numériques, ce qui contribue à sa dépression et à son anxiété. Le thérapeute lui suggère de se déconnecter pour se reconnecter avec elle-même et son environnement, une idée qui lui semble étrangère au début mais qu’elle finit par apprécier.
David, quant à lui, a augmenté sa dépendance aux médicaments après l’université, utilisant des stimulants et des sédatifs pour faire face à ses défis personnels et professionnels. Sa situation se détériore, le conduisant à envisager le suicide, jusqu’à ce qu’il demande de l’aide et soit hospitalisé pour addiction.
En conclusion, la société moderne, en cherchant constamment à éviter la douleur et l’inconfort, se tourne vers des distractions incessantes. Cette tendance semble avoir aggravé notre mal-être global, malgré une époque de progrès sans précédent.